Sujet: L'ombre accueille un nouveau fidèle. Mar 27 Nov - 21:23
"Vois-tu mon prince, vois-tu jusqu'où j'ai été, à quel point me suis-je engouffrée dans les ténèbres... Et dans l'ombre du vice et des enfers. La mort m'est familière, je l'ai connue, reconnue, approchée, esquivée. Mais cette mort qui t'aurait prise, je ne l'accepte pas mon amour, je ne peux que continuer à te chercher, et à partager ta souffrance dans l'ombre du doute et du péché, observant avec dégoût ce monde de faiblesse et de corruption, tissé par le fil du mensonge et de la haine, encore gorgé de sang, sur lequel s'est assis une génération bien plus instable et fragile que la précédente. Je ne peux que me résoudre du malheur de ces ignorants qui meurent de mes mains, je ne peux que déchaîner ma rage et ma puissance perdue sur ces piètres créatures, âmes errantes mortes de la main d'un Méphistophélès inconnue, faux justicier, matriarche du désespoir, fille des Enfers et mère de la peur. Je me surprends parfois à vouloir m'évader, mais immédiatement ton souvenir et l'espérance de ton retour provoquent ma désillusion, et me forcent à rester sur ces terres hostiles qui ne valent à mes yeux plus la peine d'être conservée à leur juste valeur. Cette justice, si faible et corrompue, ces hommes, si mauvais et conformistes, ces stupides idéalistes qui ne voient qu'à travers ce masque hostile et obscur que le mensonge peut nous forcer à accepter: celui qui nous fait croire que la paix éternelle arrivera à force de sentiments, d'amour et d'entente. mais je ne crois plus à la paix mon amour, du moins pas à celle de mon coeur, de ma conscience, ni du monde dans lequel je suis retenue prisonnière. Car tant qu'il y aura le malheur, il n'y aura pas la paix. Car tant qu'il y aura le malheur, il y aura les ténèbres, et avec celles-ci, il y aura le désespoir, l'hystérie et la mort. Peut-être que je ne veux qu'exister à nouveau, mais ta souffrance est certainement bien plus terrible que la mienne... Mon ange, ô combien précieux et protecteur, tu as disparu depuis bien trop longtemps maintenant... En ton absence, j'ai subis, comme au temps de notre amour l'exil, les incessantes imprécations, opprobres des hommes. je les ai haïs, et retranscrivais mon malheur à travers mes poèmes, qui te sont tous dédiés."
"Pourquoi ne cesses donc tu pas de raconter tout cela à ton démon. Accepte que je n'existe plus, que ta vie s'arrête là, que notre amour s'est fané, éteint depuis bien des mois et des années. Accepte cette ombre contre laquelle tu lutte mais où, pourtant, tu siège aujourd'hui. Plonge dans les ténèbres, Amalia, et vois comme les Enfers me font souffrir aujourd'hui... Vois comme le diable de ses mains me brutalise, et comme le monde et ses sombres facettes sont cruels avec moi. Je ne suis plus que l'ombre de ton passé, la déchirure qui causa le déséquilibre en ta vie et en ta conscience, je suis le bourreau qui t'as achevé, je suis le chien qui te laisse agoniser. Haïs-moi, oublie moi, tue moi définitivement afin de m'éliminer à tes pensées."
"Ta gueule ! Je t'en supplie arrête, pourriture, ô prince de mes cauchemars, cesse de me faire perdre l'esprit et l'espoir. ne me dis pas que mes tristes nuits d'espérance n'étaient qu'un vain supplice, que chacun de tes mots n'était qu'un poids de plus posé en ma conscience, que ta mort n'était qu'un fardeau de plus que mon dos, pourtant déjà si endoloris devait porté et doit aujourd'hui supporter. Dis-moi que ces enfers que je déchaînerai bientôt sur le monde ne sont pour moi qu'un moyen de te rejoindre au plus vite, dis-moi que la géhenne et la misère qui se répandra sur ces terres ne sera répandue que pour réaliser nos rêves, notre dystopie. Affirme moi que cette magnificence avilissante que représente mon inexistence ne sera que temporaire, que bientôt je cesserai d'exister au royaume des ténèbres pour vivre à nouveau à tes côtés. je ne puis croire que tout cela est perdu, je ne souhaites que te retrouver, et je pleure ta disparition d'un sang âcre depuis tellement longtemps... Oui, depuis tellement longtemps ma conscience n'abrite plus que l'obscurité grandissante de l'angoisse, depuis des années, je ne suis plus que le fléau de ma conscience, le bourreau de mes convictions, et la vengeresse de mes espoirs arrachés. Je demeure le réceptacle de la folie, qui en ces jours de misère, et tandis que certains célèbre le retour de l'aube lumineuse, célèbre le retour des longues nuits de solitude et de désespoir."
Plus rien... ni une voix ni un signe, juste cette prison de pierre, ce sol marqué de mon sang et de mes pleurs, ces barreaux sur lesquels étaient marquées à jamais des griffures et des empreintes de mes mains meurtries. Alors, mon corps sortit de cette prison, mais ma conscience y resta emprisonnée. Je ne possédais pas de double personnalité, mais de multiples facettes: celles d'une femme désenchantée et pessimiste. Je dialoguais intérieurement avec cet homme qui m'étais introuvable, avec cet homme qui de ma vue avait disparu, et du champ de mes complaintes n'était plus. Oui... je m'étais réveillée, voilà pourquoi mon corps ne ressentait plus cet effet d'enfermement. Mais mon esprit, lui, demeurait extrêmement oppressé.
Marchant dans l'une de mes nombreuses villes de passage, dont je rasais les murs telles une ombre indétectable, je cherchait une nouvelle recrue qui avait bien trop fait parler d'elle. Il n'y avait que deux choix pour elle: la guilde, ou la mort. L'homme que je cherchais était le mal pour avoir tuer et pour en avoir répandu la rumeur. Mais, si il rejoignait la confrérie, il serait le mal qui rongeait le mal, et serait placé sous la protection de celle-ci. Entrant dans une auberge, je ne retirais pas mon capuchon. Lorsque j'aperçu l'homme en question, je vis rapidement qu'il correspondait à la description que mes informateurs m'en avaient fait.
"Alastor Haborym... J'aimerais te parler seul à seul. On m'a parlé de toi, et j'ai quelques questions urgentes à te poser".
Le test allait pouvoir commencer. Il allait très bientôt être prisonnier d'une cabane abandonnée, avec un homme à tuer parmi quatre prisonnier attachés et aux visages dissimulés. J'allais observer la manière dont il tuait, ses raisons, et peut-être son refus. ce qui m'intéressait était son comportement, rien de plus. Bien entendu, ce test serait fait contre son grès et s'il ne l'acceptait pas cela me donnerait l'occasion de le tuer. Mais pour le moment, il fallait qu'il me suive à l'écart de cette population. La confrérie tuait où elle voulait, quand elle voulait, et devant qui elle voulait. La population et les lois, ou même le conseil ne l’apeuraient pas. Mais mieux valait éviter le public afin de ne pas être gêné.
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Alastor Haborym
■ Mage A ■ |B.Brotherhood|
Sexe : Age : 35 Messages : 13 Origine : Crocus Rank : A